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Oui, je parle bien de ces feuilles de caoutchouc, utilisées généralement pour les vêtements de fétichistes ou pour des présentations promotionnelles :


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Ceci dit, pour être bien clair, je ne parle pas de construction en latex, mais avec du latex.

J'en avais déjà parlé avec quelques uns d'entre vous, voici donc le reportage en images.

La méthode serait assez ancienne, elle a été retrouvée et utilisée par Alan Wymer (K1W1) pour construire un AC 100.

Le principe est de plaquer le tissu et la résine sur la forme de la coque à l'aide d'une feuille de latex.

Théoriquement, la résine epoxy n'adhère pas sur le latex, nous verrons plus loin la véracité de cette affirmation !

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Et dire que pendant ce temps là, il y en a qui croient qu'on s'amuse !

Mon choix s'est porté sur le Trap65 de ClaudioD, d'abord parce que je le trouve joli (surtout la couleur) et avant tout pour son déplacement. Cerise sur la gâteau : le lest que m'a vendu @ntoine convient parfaitement.



J'ai trouvé le plan avant de lire la méthode de construction de Claudio, j'ai donc fait une construction classique, avec des lisses sur couples.

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Et dire que pendant ce temps là, il y en a qui croient qu'on s'amuse !

Il faut tout d'abord se procurer une feuille de latex transparent.

J'en ai trouvé sur ce site tchèque. Il faut les contacter avant pour connaître la disponibilité. Je voulais du 0.2 mm, il était indisponible, j'ai donc pris du 0.35 mm.

Le chantier est fait avec deux planches de 800x250 en contreplaqué de 15 mm.

L'une des planches est le support principal sur lequel je pose plusieurs vis à métaux et des tasseaux :



Dans l'autre planche, je découpe la forme de la coque, sur laquelle vient se poser la forme mâle :





Les deux morceaux qui restent servent à fixer la feuille de latex qui est agrafée. Il faut que ces morceaux soient raccourcis de 5 mm chacun, pour passer sous le support de la forme, afin que le latex soit bien plaqué.

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Et dire que pendant ce temps là, il y en a qui croient qu'on s'amuse !

Je n'ai pas suivi exactement la procédure d'Alan, qui cire la forme, mais je l'ai emballée avec du latex agrafé sur le support. Il n'y a pas besoin de tendre le latex trop fort, il faut juste qu'il n'y ait pas de pli sur la coque et que la forme ne bouge pas sur son support :



Il faut ensuite faire un montage à blanc pour tendre plus ou moins les extrémités de la feuille de latex posée sur les deux morceaux de bois :



Là encore, il n'est pas nécessaire de trop tendre, la feuille de latex mesure 100 mm de moins que le pourtour de la largeur.

Avec un bout de tissu en coton, je relève les dimensions des couches de fibres :

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Je découpe les feuilles de fibre de verre et de carbone aux dimensions relevées et je réserve une feuille de fibre de verre qui sera posée lorsque les autres seront en place sur la coque et que la résine commence à mûrir. Cela permettra de la poncer, éventuellement, sans attaquer les fibres de carbone.

Je pose les feuilles sur un bout de matière plastique (bâche de protection pour peintre) et je prépare un pot de résine que je mélange en évitant le plus possible les bulles. J'attends quelques secondes pour que les quelques bulles remontent et je verse la résine sur les feuilles en commençant par le centre. Je répartis le plus également possible, puis je prends l'ensemble et je le pose sur la forme. Je lisse le tout pour que ça épouse parfaitement la forme et j'enlève la feuille de plastique.

Je prépare un deuxième pot, toujours sans bulle, puis je pose la feuille de fibre de verre mise de côté sur la forme en lissant bien pour qu'elle soit complétement mouillée par la résine.

Je verse ensuite le deuxième pot en partant du haut et je répartis la résine sur toute la surface.

Je n'ai pas pris de photo de cette partie de la construction : ce n'est pas pratique de manipuler l'appareil avec de la résine sur les gants.

Lorsque c'est terminé, je fixe l'un des bouts de bois d'un côté, je recouvre le tout avec la feuille de latex et je fixe l'autre bout de bois sur le support principal. C'est à faire en un seul mouvement et il vaut mieux le répeter plusieurs fois à blanc.

En posant la feuille de latex, des bulles d'air se sont formées :



Il va falloir les chasser avec les doigts et des petits rouleaux avant que la résine soit complétement prise.

J'ai fabriqué un support permettant de retourner l'ensemble pour chasser les bulles d'air vers le haut :



Les outils utilisés :

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Alors ? La résine adhère-t-elle sur le latex ou non ???

L'heure de vérité approche ...

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La résine n'adhère pas sur le latex ! D'ailleurs, si la feuille de latex avait été impossible à enlever, je ne serais pas venu vous le raconter ici.

Pour enlever la feuille extérieure, l'effort à fournir est sensiblement le même que pour séparer une feuille d'autocollant de son support.



Et voilà le résultat :



Par contre, il reste des petits trous à l'emplacement des bulles qui n'ont pas été enlevées lors du passage des rouleaux :



J'avais pourtant ajouté 10 % de pigment en poudre pour retarder la polymérisation, mais avec une température de 30° C, ça n'a pas été suffisant. Il aurait fallu utiliser un durcisseur plus lent, mais je n'en avais pas et, avec cette température, ça m'aurait fait gagner 10 minutes tout au plus.

Il n'y a rien de catastrophique et ça peut être facilement rattrapé avec un mastic epoxy.

La prochaine étape sera le démoulage de la feuille intérieure, mais je vais laisser durcir encore un peu avant d'attaquer à la meule diamantée.

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Bonjour.
Tout d'abord bravo, c'est tres interessant et merci de partager.
Ne sarait ce pas interessant de combiner ta technique avec une mise sous vide?

Le résultat est équivalent à une mise sous vide : la pression de la feuille supérieure permet de chasser la résine superflue. La mise en oeuvre du latex est plus simple puisqu'elle ne nécessite pas d'outillage supplémentaire.

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Et dire que pendant ce temps là, il y en a qui croient qu'on s'amuse !

Après durcissement un peu plus complet, j'ébavure grossièrement et j'enlève les agraphes. La séparation de la feuille de latex est encore plus facile que la feuille extérieure.

Par contre, là encore il y a des trous :



La prochaine fois, il va falloir soigner tout particuliérement le débullage !

On ne voit pas la lumière à travers ces trous, donc ce n'est pas trop grave, mais ça fait quand même du travail de finition en plus.

Après ébavurage complet, voilà le résultat :





Le poids est trop élevé, il faudra donc aussi tirer davantage sur la résine, je pensais que la pression du latex suffirait, mais ce n'est pas le cas, il faudra la forcer à s'évacuer avec les rouleaux.

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Et dire que pendant ce temps là, il y en a qui croient qu'on s'amuse !

Ton PB de poids est trés simple: la répartition de la pression du latex n'est pas uniforme contrairement à une vraie mise sous vide. La résine va là ou elle trouve de la place......l'épaisseur nest pas constante sur toute la surface de ta coque.
Franchement, tu as un beau master, tires en un vrai moule !!!
En voie humide classique sans vide, je sors mes coques brut de moulage à 80 gr.

J'ai peut être pour toi une autre utilisation plus avantageuse de ton Latex, quelle est son épaisseur ?

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FRA 27
2M, mini40, Classe M et RG 65

Je ne crois pas que ce soit un problème de pression, j'ai mis trop de résine et je ne l'ai pas évacuée assez vite. Les conditions aussi n'étaient pas idéales : je sentais la résine durcir pendant que je l'étalais.

Avec le durcisseur que j'ai utilisé (SD 5504), l'exothermie est atteinte en 23 minutes à 25°. Quand j'ai fait mon moulage, ce qui restait dans le pot de résine pure a atteint sa température en moins de 15 minutes.

Quand je recommencerai, j'utiliserai un durcisseur plus lent, par exemple le SD 5502 qui atteint son exothermie en 1H25 à 25°, ça me laissera plus de temps !

La feuille de latex que j'ai est du 0.35 mm. À quoi penses tu ?

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Et dire que pendant ce temps là, il y en a qui croient qu'on s'amuse !

C'est trop épais pour ce que j'avais en tête: réalisation d'un moule /contre moule à partir de ton master.
Si tu as de quoi mesurer l'épaisseur de ta coque, comparateur sur un manche "crabe", je suis sûr que tu sera plus épais sur les côtés que le fond.
Je réalise également mes coques par INFUSION mais il y a toujours qqls porositées : http://classem.org/forum/viewtopic.php?f=4&t=46

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FRA 27
2M, mini40, Classe M et RG 65

Bravo pour l'article !

ceci dit quand je vois les pieces de contreplaque et les etqpes je ne uis pas sur que ce soit plus simple qu'un contre-moule.
As-tu aussi experimente cette metheode la, qulles 'pros and cons' to y vois ?

A+
Pascal

Le but était d'avoir une mise en oeuvre plus simple qu'avec un moule et une pompe à vide.

Il faudra que je fasse un autre essai avant de porter un jugement définitif.

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